Litige foncier et gestion du littoral : « Il faut réfléchir sur la transition bail/titre foncier... pour des raisons environnementales, il faut que le littoral soit protégé, mais... » (HD Seydou Diouf)


Depuis quelques temps, le foncier sénégalais défraie la chronique et les instances de décision, notamment avec l'affaire Ndingler et celle du bradage du littoral. Une situation qui ne laisse pas indifférent l'honorable député Seydou Diouf qui, à travers un entretien exclusif accordé à Dakaractu, s'est prononcé sur les problèmes fonciers du pays et propose des solutions idoines. 

S'agissant de l'affaire Ndingler, Seydou Diouf pense qu'il faut agir sur deux sortes de levier à la fois : promouvoir l'agriculture paysanne mais également l'investissement privé pour éviter une concentration des investissements uniquement dans la capitale. Selon lui, "il y a à préserver des zones de territoire pour permettre aux populations de mener leurs activités, la paysannerie est importante dans notre pays. À côté de cela, nous devons stimuler l'investissement privé pour accroître les capacités de développement de ses territoires". À cet effet, l'honorable député propose comme solutions la concertation et une révision de nos textes sur le processus d'obtention de titre foncier au Sénégal. "Il faut réfléchir sur la transition bail / titre foncier pour qu'à partir d'une certaine superficie le bail ne soit plus transformable en titre foncier et émettre un avis conforme pour que l'affectation puisse être réalisable", estime t-il.

Par ailleurs, sur la question du littoral, l'honorable député estime que cette question du littoral est un enjeu de développement. Et selon lui, "pour des raisons environnementales, il faut que le littoral soit protégé mais aussi préserver les espaces remarquables des zones du littoral ". Sur ce, Seydou Diouf propose la mise en place d'une loi , comme c'est le cas dans des pays voisins, qui protège le littoral, qui accepte le principe d'aménagement intégré du littoral et promeut la mise en valeur du littoral.

Ainsi, il appelle à la non politisation de ces questions complexes et déclare que "c'est dans le dialogue qu'on peut trouver une solution définitive à ces questions foncières".  
Dimanche 26 Juillet 2020




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